Quand les conditions semblent
aussi
bonnes en plaine que sur le piémont, il faut commencer
le
triangle par la plaine, car la masse se
détériore, les
premières pentes resteront plus longtemps utilisables
(restitution ou dynamique). Si un couvercle se forme en
piémont,
on ne s’en approchera pas, en écourtant la 2eme branche
du
triangle.
Samedi 5 août 2006
La météo du week-end est annoncée comme
la
meilleure depuis longtemps. On est sorti de la période
caniculaire avec plafonds somptueux sur les
Pyrénées mais
inatteignable depuis sous la crasse de la plaine. Il fait
frais,
ça souffle de nord ouest… un force 4 annoncé sur
la
côte par la météo marine laisse
présager une
entrée plus humide dans l’après midi.
Pierre et Florian décollés en premier ont
décidé un départ d’abord vers St Girons,
puis un
point vers Captieux.
Vu la météo, un samedi d’août de
surcroît les
zones militaires seront inactives, pour moi aucune
hésitation
possible : ce sera au nord. J’entraîne Bertrand dans mon
sillage,
et on volera groupés pour traverser les CTR, un seul
assurant le
contact radio.
Golf India sur
l’hypermarché Carrefour à Lescar
Au Nord, vers Lasclaveries la lumière est cristalline
entre les
cumulus, et on a l’impression d’être tout près du
pilatus
et des paras, bien qu’en lisière extérieure de
la zone
301. Mais vers Aire, où les travaux de la
déviation
avancent lentement (photo), ça s’humidifie.
les travaux de la
déviation d’Aire sur l’Adour
Un mur de cumulus avec étalements est visible vers
l’océan (je saurais plus tard qu’il a même
donné de
la pluie près de la côte), et le nord semble
chargé
aussi. Pas de doute, ça rentre de Nord-Ouest. On ira
virer la
cathédrale d’Auch, avant de tenter un point au sud.
Auch
Retour donc vers une
masse
d’air plus sèche, des plafonds à 1600 QNH,
avec de beaux
cumulus là bas sur les Pyrénées, mais
un trou bleu
de 50 bornes pour y arriver depuis les retenues
d’eau de
l’Astarac et de la Gimone.
retenue de la Gimone
retenue d’eau de
Campuzan
près de Trie sur Baïse
On avancera ensuite doucement vers Tarbes, en surveillant la
formation
de nuelles, à cheval sur l’altitude 4500ft, limite
entre le
domaine du contrôleur situé à Pau et celui
situé à Tarbes. C’est pas très commode,
deux
planeurs situés à 200 mètres
d’écart en
alti pouvant être théoriquement en contact avec
deux
contrôleurs différents (le bi-place de
Laloubère
n’est pas loin), mais bon, l’essentiel est d’être connu
du
contrôle (l’axe d’approche de Tarbes n’est pas loin) et
informé d’éventuelle activité para sur La
Loubère (y en avait). Douloureuse traversée en
tandem de
la plaine de Tarbes pour aller chercher les cumulus du
1er
chaînon. C’est là qu’on apprécie le vol en
équipe. Pris dans une gouttière pendant la
traversée, j’ai vilainement chuté, pendant que
Bertrand
qui suivait à vue réussissait à limiter
les
dégâts en décalant la trajectoire au
vent. Il
avait donc suffisamment d’altitude pour aller me baliser en
compagnie
de milans la 1ere pompe efficace près du lac de
Lourdes,
où je suis arrivé à 830 mètres,
point le
plus bas de la journée. 45 minutes plus tard on faisait
le point
le plus haut de la journée, vers le Jaout à
1950m, en
compagnie des vautours. Pendant ce temps l’air humide
atteignait le
mailh Arrouy, avec des bases à 1200 mètres,
Pierre
galérait pour rentrer d’Aire, et
Florian
était au tas
près d'Aire en ayant fait demi-tour avant Garlin.
On a terminé la
promenade
devant le nuage au trône du roi.
Pas de couvercle soudé sur le piémont cette
fois-ci, mais
entrée humide de nord ouest.
On a bien fait de commencer par le nord.
La vie est belle