Quand Florian Raconte...

A Oloron, un triangle devrait se commencer par la plaine.

C'était pourtant bien parti.
 
Aprés un accrochage un peu laborieux, les varios se sont améliorés et le plafond est monté. Pierre et moi sommes partis direction Est vers St Girons, en trouvant parfois du 3m, et en montant parfois jusqu'à 1800 m QNH. Pendant ce temps, Bertrand et Vivien tentaient le coup en sens inverse, en montant par le nord.
 
Jusque dans le secteur de St Girons, aucun problème.

cap au nord

Nous avons alors pris le cap sur Auch, et là les ennuis ont commencé. La masse d'air devenait plus humide au nord, et j'ai mis le pied dans un trou dont je ne remonterai qu'aprés une bonne demie heure, en remontant de 800m à 1750m QNH. Mais je n'ai pas réussi à m'en sortir pour autant. En gardant le local de Nogaro, j'ai alors bifurqué vers l'ouest, laissant Pierre partir vers Captieux.
 
Ce qui est vraiment bizarre à ce moment là, c'est que j'entendais à la radio Vivien et Bertrand, ainsi que Robert Montfurt à Auch qui annonçaient des conditions plus que correctes. Mais moi je n'arrivai pas à remonter au dessus de 1200m NH, les varios devenant de plus en plus mauvais. Pourtant le libelle aurait du tirer son épingle du jeu facilement dans ce genre de temps ... mais non !...
 
En local d'Aire sur l'adour, j'ai hésité à me poser chez eux et à me faire dépanner par la voie des airs. Mais tout compte fait j'ai tenté un petit coup vers le sud, à Garlin. Là j'ai vu Pierre qui spiralait bas, plus bas que moi, et le ciel ne m'inspirait pas confiance du tout pour tenter la traversée de Pau (il y a peu de temps, je suis tombé sur un contrôleur qui ne savait pas faire la différence entre un plafond et un plancher, et c'est bien embêtant en planeur ...). de plus les champs posables entre Garlin et Pau, voire Oloron, ne sont pas légion et en cette saison, les surfaces les plus plannes sont hérissées de maïs de 2m50 de haut .... Alors je me suis dégonflé, j'ai fait demi tour vers Aire sur L'Adour... mais le vent du nord soufflait à 25 km/h !
 
Alors voila comment ça s'est fini, aprés 277 km de parcours ....

libelle au tas
 
Alors, aurait il fallu tenter la traversée de Pau, et réussir à rentrer comme Pierre l'a fait ? sans doute que le retour était possible. Mais je crois surtout que ce sont Vivien et Bertrand qui ont eu raison de remonter au vent au départ, de redescendre vent arrière vers St Gaudens et de profiter des pentes favorablement exposées au flux de nord, pour rentrer plus sereinement.
 
N'y a t'il pas un paragrpahe dans le livre bleu qui indique qu'il faut toujours travailler au vent de son terrain ? ;)
 

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