thermique presque pur en faces sud
Samedi 25 juillet 2020
Virée inattendue, lumière cristalline et couleurs pétantes.
Il ne vous a pas échappé, fidèles lecteurs, que cette année, on ne voit point souvent d’images nouvelles sur ce site, au point de se demander s’il n’est pas mort.
Que nenni. Il a survécu jusqu’ici au Covid. Mais il faut dire que la pandémie n’a pas arrangé le fonctionnement du club. En mars, alors que l’on venait enfin de recevoir le nouveau remorqueur, convoyé par Laurent depuis la Belgique, toute activité aérienne a cessé. La francisation du Pawnie, immatriculé en OO n’a pas été simplifiée par le confinement. Les vérifications règlementaires de l’état de la machine (qui est excellent), non plus. L’activité a doucement repris, discrètement. Certains vélivoles ont profité de l’autorisation de déplacement à 100km du lieu de résidence pour voler ailleurs, conservant ainsi leurs qualifications sans avoir à jouer sur des dérogations. Pour ma part, je suis dans la catégorie dite à risque. Non par surpoids, diabète ou autre mais du fait de l’âge, un chouia supérieur à 65 ans. Cela donne à réfléchir avant de « socialiser », même si on est bien portant. J’ai re-fait valider ma visite médicale, il restait à re-voler: pas mis de fessier dans un planeur depuis août 2019. Ma dernière tentative en septembre avait avorté pour cause de casse de fixation d’hélice (cacahnt celle du moteur diagnostiquée ensuite) du remorqueur, alors que ficelé dans l’ASH, j’avais entendu Christian annoncer que ça n’allait pas être possible.
Aujourd’hui, les conditions ne semblent pas favorable aux grands vols, mais le ciel est bleu, il y aura du thermique pur sur le piémont, pas bien haut certes, mais ce n’est pas la canicule et il y a de l’air. On respirera donc sous le masque (et sans oxy).
C’est presque en dilettante qu’on va donc voler, pour faire ce contrôle. Dilettante en termes vélivoles ça veut dire sans point tournant ni maximum de Km à faire dans la journée. Pierre est venu au terrain à moto, c’est dire à quel point la vache n’est pas envisagée (il a volé hier sur le relief, repos aujourd’hui). Mais derrière il aura son crayon et la paperasse qui maintenant accompagne tout contrôle de compétence.
On laisse donc partir tout ce qui doit voler aujourd’hui. Florent décolle en Pégase, le Janus fait des Vols d’initiation, et nous, on partira entre deux Vi, en Twin.
Florent, qui a appris la langue de Luchon annonce à la radio que c’est « allumé » sur la Tendenera. La belle expression que voilà. Je vais l’ajouter au glossaire.
On entre dans le relief directement, sans 360 sur le terrain. Hé oui, le pawnee a un plan de montée plus fort que le plan de sécurité indispensable en cas de panne.
En vol après le 2eme chainon, on se dit que vu la tempête de ciel bleu, on larguera aux Orgues et basta. Et puis en avançant on voit apparaitre le Cu annoncé sur la Tendenera.
Changement de programme, on tente la frontière, largue après Ansabère, et de Th pur en Th pur, on trouve des Cu mais avec pompes bien cisaillées. Florent s’est dit au retour épuisé par la turbulence, nous en Twin, cool. C’est vachement lourd le Twin. Cela bouge moins qu’un Pégase. Cela transite aussi moins bien qu’un ASH. L’omnibus fait tous les arrêts (autre expression, de Pierre cette fois-ci, Il faut que je l’ajoute aussi dans le glossaire vélivole)…
Il y a du monde sur les sommets.
Lac d’Acherito, juste au sud de la crête frontière
Parapente sur fond d’Acher et d’Ossau
les couches redressées de la Tendenera et au fond le canyon d’Ordesa
Mont Perdu
D’un commun accord on a arrêté de jouer au Mont Perdu, et on est rentré en sécurité, avant que le vent qui était déjà significatif en altitude, ne fraichisse plus comme annoncé, plein Ouest.
Le petit cœur de l’arrête ouest de la Collarada
Lac d’Arlet et Pic Rouge. On a de la marge pour le retour.
Pendant qu’on rangeait le matériel, Laurent nous a gratifié de quelques passages avec son stampe
La montagne est belle