Dimanche 13
juin 2021
La situation
météo promet d'être exceptionnelle.
Benoit à décidé
d'un but fixé de plus de 700 bornes en ash25, et Pierre a
chargé les ballast d'un pégase au maximum. Ça va dépoter.
Pierre décolle
en premier, on le poursuit
à 30mn derrière.
Les deux
planeurs ont décollé tôt, c'est la clé pour faire des
kilomètres. L'idéal est d'arriver au point de départ pas trop
haut (le différentiel entre point de départ et arrivée ne doit
être supérieur à 1000 m) et pas trop tôt non plus car la
convection doit y être déclenchée, pas trop tard, car on perd
alors un bon moment de convection exploitable.
Ensuite, il
faut faire les bons choix de cheminement, car une aile dans un
trou et la perte de temps peut être énorme.
Bon. On va pas
mentir. Sur un vol comme ça, je ne vais pas beaucoup piloter,
sinon pour laisser Benoit casser la croûte. Vais donc faire
des photos, et vous aller en profiter. Un peu. et pas
forcément dans l'ordre, d'ailleurs.
Sur cet
itinéraire, on fait la tournée des gares.
Bedous,
terminus
tout le monde descend jusqu'à ce quel la voie soit remise en
état au sud
Canfranc:
l'Espagne
remet en état les hangars. La réouverture de la liaison
transpyrénéenne ne serait donc pas un mythe?
La tour de Carol-Enveigt (on aperçoit le
train jaune)
On passe par
les plus beaux massifs des Pyrénées
Mont
Perdu
Posets
Aneto
La
face sud des sommets de Gavarnie
Rien que du
classique, mais en fin de journée lorsqu'après avoir tourné à
Isaba, on part faire le dernier point vers Taüll, on découvre
le relief sous des lumières bien différentes de celles des
passages précédents. Les cumulus ont grossi, parfois cela
donne de la pluie. on l'évite.
Punta
Suelza
au premier plan et Posets sous les gros cumulus
Un
planeur
se cache dans le paysage de lacs au sud de Posets: l'avez vous
vu?
La
massif
d'Aneto bien chargé en toute fin d'après midi
Mont
Perdu
face Nord-Est et au fond la brêche de Tuquerouye
Pics
d'enfers
Sous
le nuage, le lac d'Artouste. Dernier vol plané vers Oloron
Ces images ne
donnent qu'une vue partielle d'un vol. Lorsqu'on voit Artouste
depuis cette altitude, et la plaine là bas au fond à gauche de
l'image on n'est pas inquiet. Mais à la même heure, Pierre, en
pégase, n'a pas encore tourné son dernier point, loin à l'Est
d'où on rentre, et où on a vu que cela commençait à devenir
délicat, d'autant qu'un voile de cirrus entre par le Sud.
Rentrera-t-il? On n'a plus de contact radio. Après une
verticale terrain suffisamment haut pour respecter la
différence de 1000 mètres, on se pose en se préparant à un
dépannage. On déplace la remorque du pégase pour que l'on ait
pas tout le hangar à vider pour l'en sortir. Les pronostics
les plus fous sont lancés. Il va se poser à Tarbes ou à Jaca?
Houlà, un dépannage à Jaca en condition Covid, c'est pas aisé.
"S'il rentre je lui baise les pieds" promet quelqu'un. Et
puis, enfin son signal apparait sur l'écran de l'ordi du club:
il est quelque part en vallée d'Argeles, très haut. Il
arrivera verticale terrain en respectant le delta H exigé pour
validation du circuit. Pierre aura fait 755 km en pégase, nous
748 km, Carl à St Girons plus de 1000km, et Robert au départ
de St Gaudens plus de 800km (ces deux derniers étant réalisés
avec des planeurs autonomes au décollage, qui peuvent aussi se
sortir d'un trou avec le moteur si ça tourne mal). Plus de 10
vols de plus de 500km ont été effectués ce jour là sur les
Pyrénées.
La
trajectoire
. D: départ, 1: Font Romeu, 2: Isaba, 3: Taüll A: arrivée
La montagne est
belle.