Alp 2017
Aujourd'hui
c'est Janus, avec Bertrand. On n'ira pas en Pays Basque,
mais le val d'Aran est atteignable. Cela risque de
s'étaler sur le haut relief dans l'après midi.
Cela se
passe plutôt bien sur le parcours habituel via le
Monteixo. Le val d'Aran déclenche bien. Le problème est
que l'on n'a pas une bonne communication radio avec ceux
qui sont devant, en l'occurrence l'Ash. Noël qui a passé
volontairement la nuit à Jaca, dit avoir du mal à rentrer
à Luchon. Mais le passage classique entre Mont Perdu et
masse d'air centrale est toujours délicat.
Maladeta face Nord
Le
plafond est visiblement plus bas en faces sud, mais la
couverture nuageuse difficile à évaluer. Tant pis, on
plonge et au pire on reviendra par le sud de Cotiella.
Basculé au dessus du trou du Toro, on contourne Posets par
le sud, avance vers le sud de la Suelza où il devient
évident que ça ne va pas bien se passer. C'est tout gris
au delà, pas de soleil. Comme on a l'alti on tente un
passage retour vers St Lary, Trop tard ça ne passe plus,
et en plus ça a une sale gueule maintenant coté français
aussi. Retour vers les dégagement sud. On a le local du
camping d'Ainsa voire plus.
Mais c'est vraiment étalé.
Pineta sous étalements.
ça n'a pas l'air terrible plus à l'Ouest
La
pompe habituelle en bout de la sierra de Sucas est
foireuse, et l'étalement va la tuer. Il faut fuir vers le
soleil. On arrive au ras de la crête de la Punta Lllerga
située en face en rive gauche de la Cinca, où on maintient
l'altitude en faisant des huit en pente à 2250 metres. C'est fatigant
car turbulent. Une nuelle se forme sur le chico situé au
Nord de la Peña Montañesa, la Peña Solana, où on arrive au
ras de la crête qui est à 1900m. Ça repart violemment et
on fait alors le plafond qui est plus bas que le sommet de
Cotiella. Cap retour, sous les étalements.
à gauche de la route
c'est bouché sur Cotiella
à droite il y a du soleil
au Sud sur la Peña
Montañesa
On
passe alors
en local de la prairie de Pont de Suerte, et on tente
d'exploiter le moindre rayon de soleil en chemin.
On a
tout le loisir d'observer les petits villages ramassés sur
la montagne au dessus de Villaler, où on arrive à moins de
2000 mètres.
Montanuy. On y refait le
plein après raccrochage à 1800m
A ce
point de la promenade, on n'est pas tiré d'affaire, mais
de toute évidence on avance vers le soleil, espoir. Et
effectivement on passe Port Ainé, et rompt le silence
radio établi pour je ne sais quelle raison depuis lurette
("éteint et rallume, ça va marcher"), avec l'ASH qui nous
conseille de remonter, ce qui me fait lâcher un "ta
gueule" dans le planeur (le micro arrière est HS ça reste
entre Bertrand et moi) suivi d'un grand éclat de rire.
"Cela fait une heure qu'on rampe à la limite de la vache,
et si tu savais à quelle alti on a raccroché à la
Montañesa, tu serais vert". Remonter on aimerait... Et
c'est en local de La Seu après un raccrochage à 2000m en
faisant des huit une fois encore dans un petit cirque bien
orienté au-dessus de Solanell qu'on refera 3000m. Ouf, ça
rentre.
Rarement vu un profil
autant moucheronné. La Seu airport au fond de la vallée
La Molina là bas au fond.
on a le plan pour rentrer. Détente dans le planeur.
On traverse le Valira sur la
frontière Andorre-Espagne, et termine le vol par une
bretelle sur la Sierra de Cadi. 300 bornes épuisantes.
Mais ça n'a pas été facile non plus pour l'ASH qui a
raccroché bas du coté de Sabiñánigo
Dernier rayon de soleil sur la Sierra de Cadi
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