Circuit inespéré sur la haute chaîne.

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Première virée (tardive!) de l'année en faces Sud

 

 

 

Samedi 13 septembre

 

Il y a eu toute la semaine en cet été tardif, de beaux cumulus parfois au ras des crêtes. Mais depuis jeudi, de l'air marin entre en basse couches, retardant ou tuant la convection sur le piémont.

 

Des congestus sont possibles sur le relief, mais à 13h00 le ciel est bleu, quelques passages de cirrus retardant l'échauffement.

 

On decide néanmoins d'aller voir sur la montagne.

Pierre décolle en premier mais largue sur le 3eme relief, qui n'est hélas pas dans la masse d'air favorable.

Je suis le même cheminement, avec dans l'idée non point un remorqué frontière (les rares cumulus visible ont des têtes de laminaires) mais au moins au Sesques avec peut-être un retour rapide dans l'étuve.

 

La face Ouest du Sesque est constituée de trois combes. L'une est très Ouest, la seconde plus Sud-Ouest, la 3eme très Sud.

Dès la première ça monte, c'est d'ailleurs la première ascendance depuis le décollage. Ouf! Largué, ( merci Michel ) on verra bien. Je suis en dessous du sommet mais guère loin vers 2300 mètres. Quelques tours et ça s'arrête de monter. Je passe dans la 2eme combe puis la 3eme, et là, ça part franchement, plafond 2900 mètres.  Quelques fractos apparaissant à l'Ouest des pics rouges sur le "chemin de la liberté" je traverse sur la pointe des pieds sans trop chuter, avec toujours dans l'idée que cela pourrait être ensuite un retour rapide. Cela laisse le temps à des cumulus de se former devant, et j'arrive en sécurité au synclinal perché d'Acher et à la Forca en restant haut (3000m) prêt à rentrer en sécurité, mais rien n'est encore matérialisé. À ce moment je ne sais pas encore s'il va être possible de voyager ou pas. Pendant que je patiente en restant haut, un cheminement de cumulus se construit non point sur la voie habituelle Collarada-Tendenera, mais sur la haute chaîne. Un voyage sur la haute chaîne, voilà qui ne m'est pas arrivé, en thermique depuis lurette. On est à mi-septembre, il ne faudra pas s'éloigner trop ni se laisser descendre trop bas, mais la lumière cristalline rend le paysage superbe.

Pierre de son côté n'arrive pas à sortir de l'étuve et Michel, pourtant largué plus haut au Sesques  aussi ne pourra s'extraire. Effet passage à niveau (évoqué sur ce site en 2004) ou plancher de la masse d'air du relief situé plus haut qu'espéré, je ne sais.

L

La suite est facile, avec point tournant au delà du Mont Perdu, que je n'ai pas vu à cette heure là la tête hors des nuages depuis longtemps. Il y a 3500 m de plafond. Au delà, Ourdicetou, Posets et Aneto sont dans la couche de cumulus congestifiants, inutile d'aller voir, et les chemins sud sont dans le bleu, seule une magnifique confluence balisant l'axe Sierra de Guara-Riglos, hors terrain de jeu. Le retour se fera par le même itinéraire, avec arrêt aussi à la Forca. Les cumulus deviennent plus larges sinon plus haut, ce qui évidemment donne de l'ombre et réduit le nombre et la puissance des ascendance. Après  17heures il vaut mieux rester en local du terrain, ce qui est plutôt facile vu l'altitude. On aura le temps de faire un point à Lourdes, après une dernière pompe aussi inattendue que solide au dessus du Gabizos. Ensuite ce sera la lente glissade vers les basses couches, aussi chaudes que peu convectives.

Quelques images:

En remorqué

Ce sera Sesque au minimum, la bas devant.
remorqué


 

Sesques

Le Sesque, du sommet de la 1ère pompe. Rien d´engageant vers l'Est pour le moment.

La face Sud-Est du Sesques, avec sa falaise constituée de couches plissotées verticales, et à droite le lac du Sesques.

Sesques


axe
                  central
d
ébut de cumulification près du Visaurin et vers l'Est plutôt sur le haut relief que sur les sierras. La voie est tracé
e.
Face sud du Vignemale

Vignemale

Taillon
Taillon et sommet de Gavarnie coté Sud.
Argiles rouges au pied du synclinal d'Acher
Acher

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En descente sur le 1er relief au Sud de Lourdes



 

La vie est belle

  

 

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