"over reacting controler"
La méteo prévoit des cumulus, on se met
donc en piste, mais le plafond a du mal à monter, et une
fois en l'air, si y rester est plutôt facile en local,
avec moins de 1300QNH soit 1000 mètres sol c'est moins
évident pour se promener. 1000 mètres est mon seuil perso
pour quitter le local, et encore, uniquement si il y a un
espoir de montée du plafond avec le temps. C'est
aujourd'hui le cas, mais comme souvent cela reste mou et
plus bas sur une frange de 5 km au pied du 1er relief. On
zigue-zague cap à l'Est jusqu'à ce que la trajectoire vers
St Gaudens intersecte la limite des zones de Tarbes et
Pau. Et là, hésitation. Soit on passe dans la zone avec
contact radio, transpondeur allumé, soit on transite au
Sud sur Lourdes. Evidemment, on préfère la solution qui
permet de garder un contact radio avec ceux qui suivent
(nos radios n'ont qu'une fréquence affichable) jusqu'à ce
qu'on ne puisse faire autrement.
Gamelle au sud du lac de Lourdes, et rien
d'encourageant devant. Demi-tour avant que ce ne soit trop
tard, mise en sécurité vers Pontacq, transpondeur sur on
et sur 7000, incertain quant à la suite du voyage. Ce
n'est qu'en arrivant au sommet de la pompe que je bascule
sur 119,05, fréquence sur laquelle le contrôleur est déjà
oui, oui, en train de m'appeler... pour m'engueuler
(pénétration sans contact de l'espace aérien), et ensuite
me demander de sortir immédiatement de la zone. Mea culpa,
je suis verticale Pontacq, 1,6 nautiques dans la zone,
contact tardif. Mais si j'ai allumé le transpondeur (le
contrôleur semble ignorer qu'on est toujours sur "off"
hors nécessité, pour économiser l'énergie), c'est bien
pour être visible et bien visible. Verticale Pontacq et
sans intention d'aller plus au nord, il n'y a aucune
intersection possible de trajectoire commerciale à ma
connaissance. On est loin de Papa-Uniform, au sud de
l'approche sur la 31 de Pau et en arrière du seuil 02 de
Lourdes, aucun décollage face au sud et la montagne
n'étant autorisé par la plupart des compagnies aériennes.
Seule une remise de gaz peut-être... avec un plan de
montée digne d'un avion de chasse pour éviter le relief...
Une remise de gaz, sur une piste de 4Lm de long, il
faudrait un animal sur la piste ou un évenement vraiment
exeptionnel.
"Over reacting" du contrôleur donc (si je
traduis en français, ça va être mal interprété par
certains lecteurs) qui ne connait pas le niveau de
compétence du pilote de l'appareil en infraction.
J'explique que si je retourne d'où je viens et tente un
contournement qui m'envoie aux vaches, je ferai état de ce
refus surtout si la vache se termine mal. Silence.
Autorisation de transit accordée. Mais l'ambiance n'y est
plus. Les raccrochages sont de surcroît foireux, pas moyen
d'atteindre le plafond, qui semble plus haut. Vers
Bagnères de Bigorre, Le contrôleur me libère... mais je
demande à rester en contact, conscient que je ne vais pas
tarder à faire demi-tour (cela me permettra de constater
que de toute la vacation il n'y a eu qu'un seul vol
commercial se posant et décollant de Tarbes, un vol
Vueling), l'essentiel de l'activité du contrôle étant la
gestion des parachutages sur Laloubère.
Lourdes: un avion parqué près du
terminal, un autre (un A320 au roulage). Tous les autres
sont en attente de démontage dans l'usine de recyclage
située à gauche de l'image
C'est seulement à ce moment là qu'un code
transpondeur m'est attribué. Bon. On ne va pas en faire un
fromage, la suite du vol sous contrôle s'est bien passée.
Le partage entre Pyrénées et Lourdes se fait à 4500ft et
il est à mon sens inadapté aux réalités météorologiques
lorsqu'on vole entre 4000 et 5000ft par exemple. Ainsi de
retour à l'Ouest du terrain, le contrôle me signale un
appareil sous transpondeur mais sans contact radio avec
lui. J'ai le visuel, blanc, verrière fumée, strobes, pas
d'alerte flarm, c'est un avion. Serait-il en contact avec
Pyrénées tandis que je suis avec Lourdes?
La suite du vol se faisant en limite de
zone, je bascule avec Pau et reste avec Pyrénées (dont
acoustiquement je juge la charge de travail plus élevée)
jusqu'à Navarrenx, ce qui évidemment empêche le contact
avec les autres planeurs en vol.
La région de Nay. Vues du ciel, les
cicatrices des inondations de juin sont encore visibles
Au delà de Mauléon, apparaissent les
nuages bas balisant le front de brise qui arrive à contrer
le vent d'Est. On n'ira pas y mettre les plumes.
Benoit teste le Lak de Pierre
Front de brise marine: le niveau de
condensation est beaucoup plus bas