Michel au commandes, aidé de Marcel. Le capot enlevé, on
distingue bien le tambour droit
Coté
treuil
:
Un camion, sur lequel sont
montés deux tambours où sont enroulés les
câbles. Le treuil est installé au bout de la piste en
service, de préférence décalé sur le
coté. Au début des opérations les deux
câbles sont déroulés sur la piste. Deux
treuillées peuvent avoir lieu en suivant, avant que la
voiture de piste ne re-déroule les câbles. Le treuillard
règle les paramètres en fonction du poids du planeur
à faire décoller. La tension du câble se fait
lentement et à l’annonce radio « tendu tendu » le
câble est enroulé à la vitesse
régulée par l’électronique. C’est incroyablement
silencieux. Le groupe électrogène est de loin plus
bruyant que les tambours. Le planeur s’élève dans le ciel
tel un cerf-volant. Arrivé à la verticale du treuil, le
crochet se détache tout seul : il a été
conçu pour se libérer en cas de tension vers
l’arrière. L’enroulement du câble
s’accélère, sa chute étant ralentie par un
parachute. Le parachute est en fait un élément du
câble. En tension, il est séré naturellement,
après largage, les lanières qui le composent se
déploient. Après la dernière treuillée, les
câbles sont déroulés puis enroulés en
tension, un pneu trainé sur toute la longueur de la piste
assurant le lest indispensable à un enroulage correct. La
vue
d’un pneu se promenant à 60 km /h sur la piste peut
surprendre…
Coté
planeurs
:
On accroche le câble au planeur aligné en choisissant le
fusible correspondant au poids à tracter (il y en a deux, de
couleurs différentes). A partir de ce moment personne ne
doit se
trouver devant le planeur. Les ailes du planeur sont
maintenues
horizontales par l’aide au décollage dès que le
câble est accroché. Suit alors une procédure radio
rigoureuse :
« Villacastin, le planeur Delta Novembre va décoller au
treuil »
« Le treuil de Delta Novembre, un janus avec deux
personnes
à bord, prêt pour un remorquage, câble sud »
- Villacastin, treuillage immédiat, Villacastin
remorcando torno. »
Le silence radio est alors indispensable sur la fréquence
jusqu’à l’annonce « treuillée terminée
»
Le treuillage à lieu. D’abord au ralenti, pour tendre le
câble. Le pilote annonce « tendu tendu » et
l’accéleration est immédiate. En quelques secondes (3 ?)
la vitesse de treuillée est atteinte. Après un court
palier permettant au pilote de garder le contrôle en cas de
rupture, la montée se fait à 45 degrés, à
95-120 km/h selon la machine. En moins d’une minute le
planeur est
catapulté à 500 mètres sol pour une piste de 1500
mètres avec un peu de vent de face. Dans le planeur, il y a
intérêt à être bien ficelé, avoir les
palonniers un peu court, car on est bien plaqué en
arrière. L’attitude pointée vers le ciel est surprenante
un peu comme une ressource qui se prolongerait. Pour le
pilote, C’est
simple. On contrôle rigoureusement la vitesse, une vitesse
trop
rapide étant difficile à réduire. Si l’axe est mal
maintenu (vent de travers, ce n’est pas évident) le
treuilleur
donne un ordre de correction « correction nord » par
exemple. Arrivé au maximum d’altitude possible, le pilote
rend
la main pour que la vitesse ne chute pas, et cloc, le câble
se
libère. Deux tractions sur la poignée jaune pour
s’assurer que le câble est bien parti, et hop, on cherche
une
ascendance, ce qui à Villacastin ne pose aucun problème.
Une annonce de l’altitude atteinte, suivi de « treuillée
terminée » clot la procédure.
La phase d’apprentissage pour le pilote consiste surtout à
bien
maîtriser palier, maintien de la vitesse en montée et
rupture possible du câble. Pour l’équipe au sol, perdre le
moins de temps possible pour remettre les câbles en piste,
savoir
récupérer le câble si lors d’un largage
précoce il est aller se mettre dans les chardons, apprendre
à ne jamais être à proximité du dit
câble lors des opérations d’enroulage au sol, car un
câble est une véritable scie à fil, et peut faire
de très gros dégâts.
Un décollage derrière un remorqueur nécessite un
pilote dans l’avion, un dans le planeur, un aide pour tenir
l’aile.
Pour décoller au treuil, il faut un treuillard, un
conducteur de
voiture de piste pour dérouler les câbles, qui
éventuellement tient l’aile, et un pilote dans le planeur.
Le
nombre de personnes est comparable. Ceci étant, si le
câble a le mauvais goût de tomber hors de la piste, la
manip de récupération peut nécessiter du monde
pour ne point durer des heures.
Le point crucial est la qualité des liaisons radio. A
Villacastin, la piste est longue…. Mais pentue : 15 mètres
de
différence d’altitude entre les extrémités, et une
bosse masquant la vue des extrémités et celle du
croisement avec la piste perpendiculaire. Les débuts radio
furent un peu laborieux. A Oloron, le point faible sera dans
un premier
temps l’unique piste en service, et l’information des autres
usagers.
HH
au décollage : ça monte raide !
Décollage
d’un pégase
Exercice casse câble. A gauche le parachute est
déjà bas, le planeur est en assiette à piquer pour
un poser droit devant. A Villacastin la piste est longue.