Quand
Florian raconte...
500
km en Libelle
Dimanche 4
mars 2007
Alerte à l’onde ! rendez vous tôt le matin au
terrain.
Décollage à 9h10, dans un ciel pas vraiment
encourageant. Mais la température est élevée, et
le vent souffle.
Accrochage à Arrette : pas de rotors au sol, pas de
lenticulaires, que des cirrus …
Cheminement vers l’ouest, en direction du pic d’Orhy après
être monté à 5500m.
première vue sur la côte atlantique :
Aujourd’hui je me suis levé en décidant de virer Tolosa
à l’ouest, donc je continue, et longe la côte nord
atlantique de l’Espagne :
Pierre et Jean Hervé ont
décollé en Janus, ils bricolent du côté
de Santesteban pour reprendre de l’altitude. Vue sur les
Cantabriques :
Tolosa est dans la boite. Demi tour, cap à l’est, avec environ
70 km/h de vent venant du 240, soit une vitesse sol à la quelle
la petite libelle n’a probablement jamais pensé ... Le
système à l’air mieux organisé vers l’est, et le
retour se passe bien :
Vous voyez le planeur tout petit en haut ?
C’est le DG 500 de Robert Prat, que j’ai la chance de réussir
à suivre (plus bas, certes !) sur quelques kilomètres
entre Santesteban et le col d’Iseye. Après …
Le Janus fait demi tour a Santesteban. Première vraie
difficulté vers Argeles Gazost : pour rejoindre le bord
d’attaque des lenticulaires, il faut avancer face au sud, et je
n’y
arrive pas. Je grenouille alors de ressaut secondaire en ressaut
secondaire, jusqu’à l’entrée de la vallée de la
Garonne, ou un gain d’altitude suffisant m’aide à m’approcher de
Luchon. Il faut traverser une dégueulante, mais le jeu en vaut
la chandelle :
Voilà quelques chose de plus sympa à regarder. Plus
facile aussi pour se repérer.
Mais au lieu de suivre la ligne du lenticulaire, j’ai avancé
dans le val d’Aran … Après avoir viré Esteri, je repasse
côté français, et là vous n’aurez pas de
photos du retour ! pourquoi ? et bien parce que la traversée de
chaque vallée s’est a chaque fois faite sentir par une
retombée en sous ondulatoire, avec même un raccrochage a
2200m à Tourrocque. J’ai repris les ressauts secondaires,
en essayant de monter tout en avançant avec une vitesse sol
faible. Après le col d’Aspin, j’ai carrément
laissé tomber le piémont. Ras le bol des plongées
dans la lessiveuse. Du coup, transit en plaine, via Lourdes,
Tarbes, Nay, et retour pas trop chahuté en finesse sur
Oloron. 539 km de parcours, un peu plus pour Pierre en
Janus.
Voici le tracé du vol :
Mais ce n’était pas fini pour autant, car Benoit avait
décollé en twin avec Jean Claude, ils ont foncé
jusqu’à Luchon, mais n’ont pas réussi à en revenir
! et il a fallu aller les
récupérer à St Gaudens,
alors qu’un vent de fou soufflait. De mémoire selon le
président du club de St Gaudens, un tel vent est très
rare dans la vallée de la Garonne.
Imaginez : 8h15 de vol en onde, prendre la voiture, faire 125 km,
démonter un twin, le mettre sur une remorque artisanale, rentrer
à 80 km/h de moyenne sur l’autoroute en refaisant les
mêmes 125
km, et rentrer chez soi à 3h du matin …
On a pas battu des records … mais on s’est bien amusé !!!