1er
juillet
2006
La dégradation généralisée correspond
souvent à l’arrivée d’un front, avec conflit de
masses
d’air et orages violents. Même si le temps semble beau le
matin,
mieux vaut éviter de sortir les planeurs car les oragent
arrivent vite, laissant peu de temps pour se mettre à
l’abri.
Chaleur de bête ce matin, orages isolés
annoncés
sur le haut relief. Dès 10 heures, ça cumulifie sur
la
chaîne centrale, mais à l’ouest de la vallée
d’Ossau, seuls quelques altocumulus préorageux sont
visibles. A
midi au terrain il n’y a personne. Les fous furieux
(dénomination amicale, n’y voyez là aucune
méchanceté, inventée à Campolara pour
désigner ceux qui décollent en premier, en
râlant
du retard du remorqueur ou de tout autre
contrariété, qui sont d’ailleurs souvent
posés en dernier après des kilométrages
phénoménaux) sont à
Jaca
avec le Janus , mais
semblent hésiter à démonter et rentrer, car
le
pronostic météo est foireux.
Deux masses d’air sont annoncées. Celle du piémont
stable
avec vent d’Est monte à plus de 1500 mètres, et
celle de
la
montagne, au dessus, instable. Il y en a une encore au dessus, que
les
congestus
percent en se réactivant.
Après moultes hésitations c’est la perspective de
deux
initiations qui déclenche la mise en piste.
Remorqué dans l’huile, il faudra aller jusqu’à la
combe
ouest du Sesque pour trouver quelque chose. Mais si la marge entre
la
masse d’air inferieure (qui condense localement à partir de
2000
mètres) et les bases supérieures à 3000
semble
suffisante, les pompes y sont molles, et c’est rapidement la
pluie.
L’Est est noir, l’Ouest semble plus engageant. En restant
coté
Espagnol, en lisière des condensations du niveau inferieur
on
arrive à rester haut, et à 3200 mètres
au km
50 au vent de surcroît, ça laisse de la marge.
Aux Orgues
Vautour
à l'ouest de l'Anie
L'orhy vu de l'ouest, avec les deux masses d'air
C’est le noircissement entre Aspe et Ossau et un congestus
vraiment menaçant et susceptible de couper la route du
retour
qui
forceront la décision de retour.
On est content d'être au sol.
La vie est belle