Quand Vivien raconte....
Sponsor d'Echo
Romeo
Où
l’on définira le terme « sponsor d’Echo Romeo
»
Le 1er mai, c’était ballade
en famille. Histoire de voir passer les copains, on s’est fait
l’Ourdinse, petite rando de printemps car en été
ça doit être un de ces cagnards… et pas de point
d’eau pour cause de calcaires (à briozoaires pour les
connaisseurs). On y a aperçu Delta India qui cherchait l’onde…
Le vendredi 2 mai, il y en avait
plus d’un dans les starting blocs pour cause de pont mais patatra,
entrée maritime sous congestus. Il aurait fallu décoller
à 10 heures du matin, pour éventuellement rester
coîncé coté sud. En fait de 10 heures ce fut 13
heures, et à 15 heures tout le monde était par terre,
après, qui une tentative au nord avec 850 m QNH de plafond, qui
la pente avec plafond en chute libre, radada sur les arbres à
150 km/h pour éviter l’IFR. Le plus frustrant est encore
d’apercevoir Accous ensoleillé lorsqu’on est dans l’axe de la
vallée.
Samedi 3 mai, c’est le grand bleu au
petit matin, avec une visi cristalline, ce qui est rarement un bon
présage pour le vélivole. A 9 heures les 1er cumulus
apparaissent en Béarn, avec du vent d’Est, pas bon
présage non plus. A 13 heures ils ont disparu. Reste la solution
« sponsor d’Echo Roméo » autrement dit un
remorqué au diable, avec option « largage avant »,
si d’aventure, la prévision était mauvaise. L’option
« largage avant » n’a pas été activée.
La réalité étant conforme à la
prévision : 1er relief, mort. 2eme et 3eme relief itu. Cap sur
les orgues de Camplong par la dégueulante (si ça
dégueule au nord c’est bon au sud, mais vingt dioux, faudrait
pas que le remorqueur tombe en rade au mauvais moment) avec
branlée digne du sous ondulatoire. Largué devant la
falaise, 360 interdit si on veut monter. Il ne faut pas longtemps pour
évaluer la situation. Départ donc au dessus de la falaise
avec huits chahutés coté ouest, près de Soum couy
et… passage devant le cumulus qui se forme à 2400 mètres.
En avançant, le ressaut frontière monte à 3200
maxi, suffisant pour se jeter en face sud su Visaurin (image).
Là les cumulus
dérivent beaucoup, leur base est à peine 200
mètres plus haut que le sommet enneigé avec randonneurs,
mais la partie la meilleure est balisée par les planeurs de
Jaca. J’hésite à pousser Florian (qui a suivi le
même itinéraire de remorqué) dans un truc pas
facile à négocier si on est trop bas. Il lui faudrait une
altitude suffisante pour ne pas arriver bas au sud du Visaurin. En
effet en bas du glacis, les pompes sont bonnes mais hachées. Ce
n’est pas vraiment un temps pour vol de découverte face sud, du
moins au départ d’Oloron. Car il faudra rentrer. Marc, 3eme au
décollage, ne trouvera plus rien aux orgues. Florian exploitera
donc le ressaut de la frontière avec succès, mais sans
trop voyager, ce qui est sage.
Vers l’Est ça chemine en
bonne compagnie (image) et de mieux en mieux, jusqu’au parking du
canyon d’Anisclo, et là encore je n’oserai faire le saut vers La
penya Montanesa, pourtant balisée par un cumulus. Le trou bleu
entre les deux me semble gigantesque. Lorsque ça chemine de
mieux en mieux vers l’Est, ça chemine de moins en moins bien
vers l’Ouest, logique non ? J’assure en décallant là
où sont les cumulus, parfois à 10 bornes au sud du
relief. De toutes façon, la dérive y ramène assez
vite. Le tout est de trouver une pompe suffisante vers le Visaurin,
pour repasser coté Français. Je tente même à
l’ouest, mais après la Forca, c’est bleu, et ce sera donc un
cheminement sur la pointe des pieds par le sud de l’Anie et la
crète frontière jusqu’au port de Larrau, où se
forme le dernier cumulus de la journée – coup de bol - et un
retour chahuté mais en sécurité par l’Arlas, puis
dans l’huile le Layens, l’Ourdinse, et pour le plaisir le Roumendares
en rasant les cailloux – aussi morts qu’à l’aller - sous 8/8 de
ciel bleu.
Ah, au fait ; de tout le vol, je
n’ai pas vu un seul vautour par en-dessous. Quelques uns du dessus,
lors des raccrochages (ça aide toujours autant un vautour) C’est
pas habituel ça. Faudra que l’on y réfléchisse.
Ils n’aiment pas le vent les vautours ?
La vie est belle.