Quand Vivien raconte....
On n'est pas les
plus malheureux
C'est connu : quand c'est bon pour le ski sur
les Pyrénées, c'est rarement génial pour le vol
à voile, et réciproquement. Cet hiver 2003 entrera dans
les record d'enneigement... Ca faisait donc un moment qu'on n'avait pas
réussi à se mettre les fesses dans un planeur, alors on
ne mégotera pas sur les conditions.
Il y avait du sud ce samedi 22 février. Le genre qui branle mais
ne donne pas d'onde, ou alors ailleurs. Le vent était
plutôt bien orienté, plein sud. Plutôt fort sur les
crêtes espagnoles à en juger par la neige qui s'envolait
et le défilé des cumulus l'accrochant ça et
là. Mais voilà : à 3000 mètres, couche
soudée. Jamais vu ça. Plus à l'ouest ça
avait l'air de lentiller, mais en dessous c'était vraiment noir,
sauf là où des cheveux de neige dégringolaient.
Aux Issarbes, ça a été la branlée +5/–5
avec des rotors fugaces. Vous je ne sais pas, mais moi, les rotors
branleurs, je supporte jusqu'à un certain point, s'il y a du
laminaire au-dessus. Au bout d'une heure de lessiveuse, le barrage
ouest se confirmant, j'ai abandonné. J'étais prêt
à rentrer me poser lorsqu'un 1 mètre quasi laminaire m'en
a dissuadé vers le Layens. Cool. A 3000 terminé, plafond,
neige. Mais bon. j'en ai profité pour photographier l'Anie
encotonné. Côté Espagnol, c'était bien
fermé.
Allez, pas vraiment de kilomètres mais on n'est pas les plus
malheureux...